Poèmes – Inauguration de la rue du 11e Cuirassiers 2 Mai 1981 à Bourg-de-Péage

Inauguration de la rue du 11e Cuirassiers 2 Mai 1981 à Bourg-de-Péage

Oh passant ! toi qui t’engages dans cette rue
Lève les yeux, allons, et que ton âme émue,

Déchiffre sur la plaque écrit à tout jamais
Un nom couvert de gloire “11e Cuirassiers”

Pour libérer la ville et chasser l’Allemand
En Août quarante quatre, et que vive Romans

Et Bourg-de-Péage, tes frères de leur vie
Ont payé dans le sang et la mort ta survie.

Tous venaient du Vercors avec foi et audace
Ils avaient tout quitté, regarde encore leur trace,

Ecoute bien leurs cris et retient la leçon
Soldats ils s’étaient faits, groupés en escadrons,

Pour que vive la FRANCE et que la liberté
Pour, toujours en tous lieux, partout soit respecté.

Ouvrir notre amitié aux anciens Cuirassiers
Ne pas en omettre un de l’amour fraternel,
Zélé et diligent, sans les différencier
Imager le passé resté émotionnel,
Exalter nos héros qu’on ne peut oublier
Magnifier leur mémoire toujours passionnément,
Et rester fidèle à notre cher Régiment.

Reformé dûment dans le maquis du Vercors
En l’an quarante quatre, le quatorze juillet,
Garant de son avenir, sut faire l’effort
Impétrant des résistants qui s’étaient ralliés,
Maîtrisant à souhait tant de volontariat
Euphorisant, qu’il fallut bien sur encadrer,
Nonobstant les dangers pour son fonctionnariat
Téméraire entreprise qui fut concrétisée.

Démentiel fut l’assaut prévu et redouté
Entreprit par l’assaillant vil et exécré.

Combien furent horribles les atrocités !
Union des furies des combats déchaînés,
Ignominieux massacres des gens innocents
Réfractaires suppliciés baignant dans leur sang,
Augurant du futur pas des actes décents
Sut se replier pour épargner l’habitant,
Sagace s’organisa pour délivrer Romans
Invincible il fut de combats performants,
Ensuite vers Lyon, d’autres engagements
Redoutables aussi de durs affrontements,
Semblant à sublimer le vainqueur écumant.

Vers tous nos disparus retournons nous souvent
En attendant le jour d’aller les retrouver,
Rappelons nous toujours qu’ils furent très vaillants
Cuirassiers valeureux qui ont tant mérité,
Oh ! quand par un beau jour dans notre beau Vercors
Retrouvant dans nos cœurs plus vivant souvenir
Sans doute à travers nous, revivent nos martyrs.